Le Théâtre Impérial invite Cédric Tiberghien, pianiste international originaire de l’Oise et familier de la scène de Compiègne, pour un récital qui fait se succéder la plus célèbre des sonates de Mozart (celle qui contient la fameuse « Marche turque » !) et le phénoménal cycle des Variations Diabelli que nous a laissé Beethoven.
Composées en 1823, les Variations Diabelli forment un ensemble éblouissant que Beethoven a failli ne jamais écrire ! L’éditeur Anton Diabelli en effet, compositeur lui-même, avait eu l’idée de commander une variation, à partir d’une valse de son cru, à un ensemble de compositeurs, le produit de cette édition devant servir à aider les veuves et les orphelins victimes des guerres napoléoniennes. Beethoven, trouvant la valse de Diabelli indigne de lui, refusa d’abord la proposition puis se ravisa et imagina non pas une mais trente-trois variations, lesquelles emmènent le thème initial dans des contrées imprévues. Au fil de ces cinquante minutes de musique, le thème disparaît au profit d’un ensemble d’inventions prodigieuses, méditatives ou tourbillonnantes, la 22e variation s’offrant même le luxe de parodier le premier air de Leporello du Don Giovanni de Mozart !
Ce cycle qui n’a d’équivalent, peut-être, que les Variations Goldberg de Bach, Cédric Tiberghien le fait sien avec une gourmandise sans égal. Nous aurons plaisir à retrouver celui qui fut couronné par le Grand Prix Marguerite Long en 1998, que le public de Compiègne connaît bien pour l’avoir souvent applaudi, et qui a par ailleurs entrepris l’enregistrement d’une intégrale des variations de Beethoven (Harmonia mundi). La première partie de son récital sera consacrée à la célèbre Sonate « alla turca » de Mozart, que bien sûr on ne présente plus.
1H20
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