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Date : 16-12-2022 17:25:35
A l'époque ( 65-66 ), on avait Johnny le grand fauve costaud , Antoine le hippie fleuri , Claude François l'acrobate sautillant , Dutronc le play-boy voyou , sans oublier les turbulents cousins anglosaxons , Stones , Beatles ou Dylan . Et toujours le meme président . Qui aurait cru qu'un grand gars tranquille bien de chez nous , ni rock ni folk , ni pop , natif de Courbevoie , pourrait trouver une place dans ce paysage musical exotique , avec des chansons fleurant bon le terroir , les terrasses des bistrots , les amourettes de vacances et les bals sur parquet.....
Son premier tube , Chez laurette , en 65 , il l'écrit dans le train Paris-Saint-Cloud , d'une traite . Une bluette nostalgique pour guinguette estudiantine pré-68 , véritable provocation en plein paysage yéyé , considérée aujourd'hui comme un classique intemporel . C'était bien , c'était chouette , mais le meilleur restait à venir . Avec son acolyte compositeur Roland Vincent , puis plus tard Guy Skornik et Michel Pelay , le Delpech pechu enchaine les succès . Dans son Inventaire 66 , plus Vian que Prévert , il invente le " name -dropping " ( usé et abusé depuis par nombre de chanteurs d'aujourd'hui ) et réhabilite le sobriquet affectueux de " raton-laveur" ( ce qui sonne définitivement mieux que " mon chou " ou " ma puce " , non ? )
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